La paléontologie consiste en l’étude des archives fossiles  du vivant. Les paléontologues ont comme but de comprendre les êtres vivants du passé lointain ainsi que leur mode de vie.

Cette discipline recoupe le domaine de la géologie (étude des fossiles, corrélations avec les milieux de dépôt) et celui de la biologie (étude des êtres vivants et biotopes disparus). Elle englobe différents concepts comme l’évolution, la datation, l’anatomie et l’actualisme. Bien qu’associée aux fouilles sur le terrain, elle est en réalité essentiellement pratiquée en laboratoire, pour le traitement et l‘analyse des échan-tillons.

Elle se subdivise en diverses spécialités :

• De nombreux domaines de la paléontologie sont en réalité une transposition de disciplines spécialisées de la biologie: on retrouve ainsi des paléobotanistes (dédiés à la flore fossile), des paléoanthropologues (qui étudient les hommes préhistoriques), et ainsi de suite.
• La micropaléontologie est l’étude des microfossiles contenus dans les sédiments.
• La paléobiologie est une science de l’évolution, qui reconstitue l’histoire et l’évolution du vivant. Elle peut être associée à la paléogénétique pour des périodes plus récentes.
• D’autres spécialités, telles que la paléoécologie et la paléoclimatologie, s’éloignent de la biologie et se concentrent sur les environnements du passé.

• Un baccalauréat scientifique est nécessaire pour poursuivre dans cette branche.
• Les études en paléontologie se poursuivent jusqu’au Master II, soit Bac +5. Divers cursus se rapportant à cette discipline sont proposés par certaines universités.
• Une fois le Master obtenu, le diplômé a la possibilité de poursuivre une thèse de recherche sur trois années supplémentaires; si celle-ci est validée, il accède au titre de docteur ès paléontologie.

Plusieurs universités proposent un cursus de paléontologie, souvent avec une spécialisation. Par exemple, les universités de Poitiers et Montpellier proposent un cursus couplé, spécialisé dans les paléoenvironnements et la paléontologie des vertébrés : lien vers le site web du Master

• Un paléontologue peut, en tant que scientifique qualifié, travailler comme enseignant-chercheur: son activité se partage alors entre des travaux, généralement en laboratoire, et des cours dispensés dans une faculté. Ce poste confère le titre de fonctionnaire au service de l’Etat. Les membres du Muséum National d’Histoire Naturelle sont eux aussi enseignants-chercheurs.Un enseignant-chercheur débutant peut avoir un salaire mensuel net de 1773 euros, qui pourra éventuellement atteindre -très exceptionnellement- plus de 5100 euros avec l’ancienneté et pour une carrière exemplaire. A ceci s’ajoutent diverses primes, et notamment une prime annuelle de recherche, qui a atteint 1244,98 euros pour l’année 2011-2012.
• Il peut également travailler comme chercheur dans un organisme de recherche, les exemples les plus fameux étant le CNRS (Centre national de recherche scientifique). Le salaire de départ est de 1750 euros mensuels, et peut attendre 3900 euros avec l’avancement.
• Des postes sont également disponibles dans les muséums, en tant que gérant des collections, mais ils sont très rares.
• La plupart des débouchés de la paléontologie sont du domaine de la connaissance et du patrimoine, et n’ont pas d’utilité immédiate autre que celles-ci. Cependant, la micropaléontologie est source de demande de la part de l’industrie pétrolière, car elle permet, en identifiant les sédiments, de déterminer où prospecter pour exploiter les ressources fossiles, notamment le pétrole et le gaz naturel. Cette compétence intervient lors des repérages, ainsi que durant l’exploitation, pour comprendre le réservoir.
• De manière générale, le salaire d’un paléontologue débutant tourne autour de 2000 euros mensuels. Les emplois disponibles sont cependant peu nombreux, car la demande est beaucoup plus faible que l’offre.

La paléontologie, de par le domaine auquel elle touche, est une science qui fait fantasmer beaucoup d’étudiants. Cependant, la réalité du travail et, davantage encore, de l’emploi, entrent en contraste avec cet idéal.

Il n’en demeure pas moins que, dans un monde où les demandes en énergie se font croissante, et, culturellement, dans un contexte de retour du créationnisme, le paléontologue est susceptible d’être sollicité.

Bibliographie:

Les Géosciences au service de l’Humanité, Comité national français Planèteterre, 2007

Webographie:

– http://caillaud.blogspot.fr “Salaire et traitement des enseignants-chercheurs 2012”

– http://www.dgdr.cnrs.fr “Grilles indiciaires et tableaux d’avancement”

– Cursus universitaire de Poitiers

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