Le patrimoine universitaire de Poitiers offre une diversité de paysages intéressants pour étudier l’évolution de la biodiversité dans des milieux à pressions anthropiques contrastés. En effet, nous pouvons notamment distinguer deux sites complémentaires:

• Une zone qui est située au cœur de la ville de Poitiers et plus précisément au sein du campus universitaire.

Avec une superficie de 37,31 hectares, cette zone d’étude se trouve dans un paysage semi-urbain comprenant des bâtiments et des espaces verts composés de pelouses, de haies et d’arbres de différentes essences (acacias, chênes, érables, peupliers, platanes, résineux, robiniers, tilleuls, trembles et autres feuillus représentés dans une moindre proportion).

• Une zone qui est représentée par la jardin botanique de l’université.

Avec une superficie de 33 hectares, cette zone représente un site d’études, d’activités scientifiques et de vulgarisation en lien avec l’environnement. Cette zone présente une forte richesse d’habitat comprenant notamment 6 hectares de bois, une marre et  un verger…

Cette zone expérimentale, comprenant ces deux sites d’études, a pour objectif d’associer équipes de recherche et étudiants autour de problématiques liées à l’environnement. Ainsi, depuis 2013 ce sont 18 « nichoirs oiseaux » qui ont été installés sur le campus de Poitiers et 6 « nichoirs chiroptères » sur le site du Déffend. Depuis leur pose, ces nichoirs font l’objet de suivis réguliers au travers de Travaux Pratiques d’écologie en Licence 3 mais aussi au travers de stages de niveaux Licence et Master. A titre d’exemple, au niveau Master, les bases de données représentent un bon support à l’utilisation d’analyses spatiales et statistiques mais aussi d’appareils spécialisés de terrain tels que des ‘batbox’, des longues vues ou encore des appareils à photo-détection… Cette zone d’expérimentation représente également un support pédagogique à l’étude des lichens (TP M1) mais aussi à l’utilisation, de GPS dont les données recueillies sont destinées à être exploitées numériquement en TP SIG (M1 et M2). Le site du Déffend représente, quant à lui, un support pour l’étude de la richesse entomologique du jardin botanique qui a déjà fait l’objet d’un stage de Licence 3.

Cette zone expérimentale représente donc un atout certain pour le suivi à long terme de la biodiversité sur des sites où l’anthropisation est plus ou moins marquée. L’intérêt de cette zone expérimentale se trouve également dans la formation des étudiants qui peuvent alors être partie prenante de leur formation. En effet, des sorties sur le terrain permettront ainsi d’ appréhender in natura l’environnement avec des méthodes et du matériel spécialisé, mais aussi d’appliquer les connaissances et compétences théoriques acquises en cours (e.g. plans d’échantillonnage, collecte de données, inventaires et suivis des populations/communautés, analyses statistiques de données, SIG…). Une telle approche, alliant théorie et applications, semble, aujourd’hui, indispensable à la conception des biologistes/écologues de demain.

Toutes les actions réalisées sur cette zone expérimentale sont en étroite collaboration avec la DLPI.